"que tout le monde paye, et que chacun le fasse selon ses moyens réels" (JL Mélenchon)
Le maître mot est "solidarité". Venez sur la Lune, l'espace d'un instant, et regardez la Terre : que voyez-vous ? Une belle lumière bleue, une grosse boule isolée dans l'espace... Y-a-t-il moyen de s'en échapper, à l'image des Christophe Colomb, Magellan, Vasco de Gama,..., pour chercher des ressources ailleurs ? En l'état actuel des connaissances humaines, cela paraît bien improbable. Donc, nous devons faire avec ce qu'on a, et nous en accommoder. Et gérer cette source de vie, la Terre, de manière à ce que tous les êtres vivants puissent s'y épanouir, en toute équité.
Or, il se trouve que la société humaine a développé une organisation sociétale qui va à l'encontre de cette évidence : la nécessité du partage.
Selon l'ONG Oxfam, « la part du patrimoine mondial détenu par les 1 % les plus riches était passée de 44 % en 2009 à 48 % en 2014, et dépasserait les 50 % en 2016 ». Cela signifie que s'ils continuent à s'enrichir, ils posséderont plus que l'ensemble des autres habitants de la planète réunis. La quasi-totalité des 52 % de patrimoine restant sont aux mains des 20 % les plus riches. « Au final, 80 % de la population mondiale doit se contenter de seulement 5,5 % des richesses », estime le rapport.
Ces inégalités devront, selon Oxfam, pousser les dirigeants internationaux à s'attaquer « aux intérêts particuliers des poids lourds qui font obstacle à un monde plus juste et plus prospère ».
Comme dit Nicolas Hulot, la solidarité doit être le 1er critère dans le choix politique.
Et c'est bien ce que le programme de la France insoumise soutient, notamment dans sa proposition de réforme fiscale par la mise en place du système d'impôt progressif. De l'argent, il y en a. Mais il est capté par les uns au lieu d'être mis au service de l'intérêt général par l'impôt. Celui-ci doit être entièrement refondé sur des bases claires, lisibles, en appliquant le principe de la progressivité qui veut que plus on gagne d'argent, plus on contribue au bien public.
Il est donc nécessaire de refonder l'imposition sur les revenus grâce à un impôt citoyen garantissant les recettes de l'État et celles de la Sécurité sociale et en conservant leur affectation distincte
- Imposer les revenus du capital comme ceux du travail par une assiette large et unifiée
- Rendre l'impôt sur les revenus plus progressif avec un barème à 14 tranches contre 5 aujourd'hui : tout le monde doit payer et chacun selon ses moyens réels
- Instaurer un revenu maximum autorisé : 100 % d'impôt pour la tranche au dessus de 20 fois le revenu médian, soit 400 000 euros de revenus annuels (33 000 euros par mois)
- Mettre fin au quotient conjugal, système patriarcal favorisant les inégalités salariales entre les femmes et les hommes
- Remplacer l'injuste quotient familial fiscal actuel par un crédit d'impôt par enfant
Il convient également de refonder l'impôt sur les sociétés pour établir l'égalité devant l'impôt entre indépendants, PME et grands groupes, instaurer un barème progressif et favoriser l'investissement plutôt que la distribution de dividendes.
Augmenter les droits de succession sur les gros patrimoines et créer un héritage maximum pour les fortunes les plus importantes (égal au patrimoine des 0,01 % les plus riches, soit 33 millions d'euros en 2012).
... Je vous renvoie au programme https://laec.fr/section/36/faire-la-revolution-fiscale.
Ne nous y trompons pas. Il s'agit bien de permettre à chacun de disposer des moyens pour vivre. Car, finalement, à quoi ça sert d'accumuler les avoirs ? Pouvez-vous prendre un bain dans deux baignoires à la fois ? Conduire deux voitures en même temps ?... etc... N'est-il pas vain de courir après la possession, car quand vient l'heure de l'inéluctable, la réalité de la vie prend le dessus : tous au même niveau ! Très riches, très pauvres, nous sommes tous logés à la même enseigne.