Une brève comparaison de la situation à Poligny au regard des enjeux posés par le programme de la France insoumise
La commune de Poligny a entamé une procédure de modification de son PLU en vue notamment de permettre l’implantation d’un Center Parcs sur son territoire. Indépendamment de ce grand projet inutile qui fera l’objet d’autres contributions, la copie du Maire de Poligny est un modèle de tout ce qu’il ne faut plus faire aujourd’hui en termes d’aménagement du territoire.
Le projet retient par exemple l’urbanisation de 8,4 hectares de terres agricoles pour habitation et de 35,5 hectares pour des activités économiques.
Plus précisément, 5 hectares de terres à vignes AOC Côtes du Jura seraient destinés à être urbanisés (soit environ 30 000 bouteilles par an pour un chiffre d’affaires minimum de 208 500 euros et, en agriculture biologique, 22 000 bouteilles pour 185 600 euros de chiffre d’affaires).
Au-delà de la vigne, le projet de PLU condamnerait l’équivalent de 325 meules de comté (chiffres fournis par l’INAO) par an au prorata de la surface agricole qu’il condamnerait.
Si Jean-Luc Mélenchon était au pouvoir, le projet de PLU de Poligny serait tout bonnement irrecevable.
En effet, nous proposons de réduire de 90 % le processus actuel d’artificialisation, les 10 % étant des situations exceptionnelles correspondant à des critères arrêtés nationalement comprenant notamment l’impossibilité de réaliser les travaux recherchés sur d’autres terrains de la commune ou la région !
Encore mieux, toute plus value réalisée sur ces terrains seraient taxées à 90 % (les sommes étant affectées à un nouvel établissement public visant une répartition plus juste de terres agricoles disponibles). Autant dire que l’artificialisation serait nettement ralentie…
Au-delà des arguments de notre programme politique, il faut comprendre La perversité des arguments de ceux qui artificialisent : « Mais, franchement 30 hectares pour ma commune qui en possède plusieurs milliers… ce n’est rien du tout, presque invisible ! » En effet, prises séparément, les petites surfaces ne représentent jamais grand-chose, mais en les totalisant au niveau national les chiffres parlent davantage : La France perd annuellement 60 000 hectares de terres agricoles et plus de 5 millions d’ha auraient disparu depuis 1960…
Avec ça aussi il faut en finir...