Thème abordé : « la France insoumise propose de passer à une agriculture paysanne et écologique »

Rencontre de Beaufort, le 24 mai 2017
Restitution de la première partie des échanges.

Préambule : il est fondamental de définir l’agriculture paysanne et écologique, et d’établir des critères précis et factuels : pour stopper le système productiviste, polluant et destructeur d’emplois, il faut écrire des cahiers des charges et éviter les flous d’une « agriculture écologique ».

1. La loi prévoira que dans le domaine de l’éducation, la pédagogie, l’enseignement y compris dès le plus jeune âge, l’enseignement technique agricole, doivent être au cœur de nos priorités. Les enjeux de l’agriculture paysanne et écologique doivent être enseignés avec des moyens à la hauteur de nos ambitions.
2. Dès le plus jeune âge, la loi imposera, en intégrant cette dimension nouvelle dans les programmes de l’Education Nationale, une sensibilisation aux problèmes de santé liés à l’alimentation afin de permettre la compréhension des enjeux liés à ce que l’on mange. Les programmes viseront à former des citoyens éclairés capables de faire des choix.
3. La loi prévoira que la taille des exploitations agricoles, les jardins, les espaces agricoles publics seront limités ; la SAFER sera bien présente pour planifier ce point majeur. Elle joue un rôle prépondérant pour l’attribution des terres à des agriculteurs « bios » ou en conversion. La loi prévoira que la transition entre le modèle intensif et l’agriculture biologique est nécessaire, mais cela doit rester une phase de transition ; un cahier des charges précis doit être rédigé et partagé. Les produits finis issus de ces modèles doivent être clairement connus et partagés par les citoyens et consommateurs.
4. La loi prévoira de lutter efficacement contre l’artificialisation des terres agricoles en encourageant la reconversion des zones d’activité inutilisées en zones agricoles.
5. La loi prévoira que l’Homme doit être intégré dans ce projet. Il doit être partagé par les agriculteurs avec les citoyens, les associations. Facteur clé de réussite : l’information et le dialogue dans les groupes de travail, localement. La loi prévoira également des structures d’échange pour ce faire.
6. La loi prévoira de favoriser l’emploi agricole et la mécanisation de certaines productions lorsque les surfaces le permettent ou la mise en commun du matériel et des structures afin de rendre les produits bio plus abordables pour un plus grand nombre de consommateurs et pour la restauration collective.
7. La loi prévoira les mesures nécessaires pour favoriser les structures coopératives détenues par les producteurs et les clients pour permettre un approvisionnement répondant mieux aux différents besoins de la société.
8. La loi organisera les circuits de consommation locale et la relocalisation des consommations de produits frais de première nécessité.
9. La loi encadrera la préservation des ressources naturelles et pour ce faire cherchera à stopper le gaspillage et inciter le partage.
10. La loi prévoira qu’un schéma agricole européen soit mis en place. Cela pourra passer par la résistance politique. Le réseau lobbyiste ne sera plus le partenaire majeur des états.
11. La loi prévoira la mise en place de mesures de protectionnisme solidaire (diminution de la TVA sur les produits bio, taxation de l’utilisation de produits chimiques, financement incitatif de certaines productions…) afin de rendre les produits bio plus accessibles pour tous tout en incitant leur utilisation dans les structures collectives.
12. La loi prévoira des mécanismes visant à réduire la consommation de protéines carnées et à inciter à la consommation de protéines végétales. Ces mécanismes favoriseront les consommations de qualité saines et biologiques.

Conclusion : les exemples abondent et naissent chaque jour dans un cercle vertueux, positifs pour le bien-être des Hommes, des animaux, du sol et plus globalement de la planète. Les lois doivent transformer ces initiatives réussies en projet de société.